Théodore Géricault

Théodore Géricault est né le 26 septembre 1791 à Rouen et il meurt le 26 janvier 1824 à Paris, à la suite d'une chute de cheval. C'était un peintre français du romantisme.

 

Etude de l'oeuvre : Le Monomane

 

 

Cette oeuvre a été peinte par Théodore Géricault en 1822. Ce tableau est l'un des representants d'une quinzaine d'oeuvres réalisées pour un professeur de psychiatrie , Etienne-Jean Georget, médeçin-chef à la Salpêtriere. En effet, plutôt que d'amener le sujet en classe pour que les étudiants puissent éxaminer ses traits physiques, le professeur a chargé Géricault de le peindre.

Il en résulte un tableau pas tres fini, car ce type de sujet bouge beaucoup. Cette tâche exige un travail rapide, qui préfigure les préoccupations des impressionnistes, mais on n'est encore loin de ce mouvement, il s'agit plutôt de réalisme scientifique. Le docteur Georget tenait beaucoup à l'objectivité dans cette série d'oeuvres établissant une jonction entre l'art romantique et la science empirique.

 

Etude de l'oeuvre : Le Radeau de la Méduse

 

 

Cette oeuvre a été réalisée par Théodore Géricault entre 1818 et 1819. Elle est conservée au musée du Louvre.

Le tableau était considéré comme "réaliste" voir "journalistique", mais en fait, il s'agit d'une oeuvre appartenant au courant romantique. Ce tableau montre ne effet la vie, la mort, l'espoir ainsi que le désespoir.

Le tableau ne comporte aucune symétrie ; il présente beaucoup de désordre volontaire qui s'apparente au thème. Il y a deux plans (au premier plan : le radeau, et au deuxieme plan : le paysage). L'oeuvre est de structure pyramidale qui repose sur une base instable (la mer). 

Le regard est entrainé par la diagonale qui part du cadavre en bas à gauche, pour aboutir au marin dressé à droite et qui agite un linge en direction du navire salvateur. Le sens ascendant de la diagonale marque une succession dans les sentiments qu'éprouvent les naufragés, du désespoir à l'espoir.

Il n'y a pas de point de fuite car les deux autres bords du radeau sont masqués par les personnages qui s'y trouvent. Le cadrage de l'image est frontal (ou en plan rapproché).

Les personnages sont disposés de maniere a former une courbe qui monte vers le coin superieur droit du tableau, c'est la ligne de force.

Géricault a, avant de peindre cette toile, mené une véritable enquête sur le naufrage de "La Méduse", réunissant tous les éléments pour créer un tableau réaliste. Cependant, il ne l'executa pas. En effet, les cadavres ont une peau pâle (un peu idéalisée) et ils ne présentents pas les marques violettes de la décomposition. Chaque personnage est bien coiffé et rasé de près. Quant à la réalité contextuelle, elle n'est pas représentée : le jour où les naufragés furent retrouvés, la mer était calme et le ciel dégagé. Cependant Géricault aurait eu du mal à insufler cette tension et ce désespoir en figurant une mer belle et un ciel bleu.

La toile représente un moment assez agité. En effet, la scène representée se déroule en mer, le radeau étant balloté par les flots violents, les naufragés criant à l'aide afin qu'un navire vienne les secourir, les uns pleurant la mort d'un proche, les autres agonisant. 

La palette des couleurs utilisées dans cette oeuvre est trés reduite. Elle va du beige au noir, en passant par le brun clair et le brun foncé. On obtient ainsi une atmosphère générale de tons chauds, avec des couleurs en bonne harmonie, mais dégageant une impression dramatique, de détresse.

Le tableau, au premier abord, est plutôt sombre, mais, il contient une ligne plus clair (le ciel jaunâtre qui apparait derriere le radeau. Les ombres présentes dans le tableau ont pour source un soleil marin tres lumineux diffusant une lumiere très jaune, mais, il est entierement caché par la voile du radeau.

Un autre élément est à noter, c'est un homme noir qui se tient à l'avant du radeau et qui fait signe au navire qui va secourir les naufragés. L'image est tout à la fois autant symbolique que politique.

 

Etude de l'oeuvre : Le Derby

 

 

Cette oeuvre a été réalisée par Théodore Gericault en 1821.

Passionné par les chevaux, Géricault réalisa de nombreux tableaux les représentant. Il a travaillé un temps aux écuries impériales, donc, il eut ainsi l'occasion de les étudier en détails et il nous laissa de très nombreux "portraits" de chevaux. Cette oeuvre ne s'apparente toutefois pas à ces séries de portraits, mais illustre un thème mettant en scène des chevaux, comme l'artiste l'a fait à de nombreuses reprises, tel "l'officier de chasseurs à cheval de la garde impériale chargeant" de 1812 ou "la course de chevaux libres à Rome" de 1819.

En voyage à Londres en 1820, Géricault va intégrer des influences locales à son oeuvre : représentation pittoresque d'un evenement de la vie quotidienne, influence des paysages de Constable et son goût pour les "sporting paintings", autant d'elements qui se diffuseront en France dans les années suivantes.

D'autres part, cette oeuvre constitue un rare (et donc precieux) exemple de peinture daté de son voyage en Angleterre, Géricault preferant y travailler la lithographie. Il peignit cette toile pour le marchand de chevaux anglais Adam Elmore. Le tableau fût acquis par le Musée du Louvre en 1866.

Cette oeuvre retient l'attention par le contraste qui réside dans la grande minutie du tableau et l'aspect completement irréaliste du mouvement des chevaux. Ceux-ci semblent en effet flotter dans les airs, comme s'il s'agissait d'une danse où tous les chevaux seraient représentés pendant le temps de suspension de leur galop. Ce tableau illustre donc parfaitement les recherches de Géricault et plus généralement du XIXeme siècle sur le mouvement et sa representation.