Jacques-Louis David est un peintre français né le 30 août 1748 et il meurt le 29 décembre 1825 à Bruxelles. Il est considéré comme le chef de file de "l'ecole néoclassique" dont il incarne le style pictural et l'opinion intellectuel.
Etude de l'oeuvre : Belisaire demandant l'aumône
Cette oeuvre a été peinte par David en 1780. C'est une huile sur toile de grand format (288cm par 312cm) qui s'inscrit dans le registre de la "peinture de l'histoire", un genre remis au gout du jour à la mort de Louis XIV.
L'oeuvre fait surgir un héros de l'Empire Byzantin, le commandant qui, sous les ordres de Justinien premier, battit les Vandalles en Afrique du Nord et, c'est pour le remercier que son empereur le fit aveugler. Mais, le Belisaire de David nous montre un héros déchu, vieux et aveugle, mendiant dans la rue en compagnie d'un jeune enfant alors qu'un de ses anciens soldats, dans son grand étonnement, reconnait le vieillard.
Le thème de la pitié est omniprésent dans l'oeuvre, elle touche les trois personnages jugés les plus "faibles" : la femme, l'enfant et le vieillard qui incarne l'image de la "Pietà". Les mains tendues horizontalement des trois personnages véhiculent cette idée de faiblesse nécessitant le besoin et la charité. Tandis que le soldat, au second plan, les mains levées à la verticale, signale son étonnement, le buste en avant.
Les trois âges représentés (jeunesse, âge adulte et vieillesse) diffusent une idée de la gloire humaine et du naufrage de la vieillesse.
Le décor est directement inspiré de l'antiquité nottament avec cette architecture sobre, austère et écrasante qui se dresse derriere les protagonistes de la scène.
Etude de l'oeuvre : Les Sabines
Cette oeuvre a été réalisé par Jacques-Louis David entre 1795 et 1799.
Il faut bien préciser que le tableau ne représente pas l'enlevement des Sabines par les romains, thème présent chez Nicolas Poussin ou chez Giambologna, mais un épisode évoqué par Plutarque, qui se passe trois ans plus tard quand les Sabines arrêtent le combat entre les Sabins menés par Tatius et les Romains conduits par Romulus.
Hersilie, au centre de la toile, les bras tendues s'interpose entre son époux Romulus à droite, qui s'apprête à lancer son javelot contre Tatius, le père d'Hersilie, qui se protège avec son bouclier.
Faisant face aux lances des Sabins, une femme lève son enfant, une autre s'agrippe à la jambe de Tatius (dans l'antiquité, toucher le genoux de quelqu'un signifiait le supplier), une troisième présente sa progéniture aux pieds de Romulus. A l'extrème droite, un cavalier remet son sabre dans le fourreau.
Dans son contexte historique, ce tableau symbolise un appel à la réunification après la période de terreur révolutionnaire.
Etude de l'oeuvre : La mort de Marat
Cette oeuvre a été réalisé par David en 1793. Il est conservé au musée Royal des beaux-arts de Belgique à Bruxelles. Le tableau est une huile sur toile de 165cm par 128cm.
Sur ce tableau, on voit Jean-Paul Marat révolutionnaire français, assassiné chez lui le treize juillet 1793 par Charlotte Corday. L'inscription "A Marat, David" qu'on retrouve sur la boite en bois, dont la forme suggère une pierre tombale, indique qu'il sagit d'un hommage à Marat que le peintre connaisait personnellement.
Se détachant du fond noir, le corps de Marat est reprèsenté agonisant, la tête enveloppée d'un turban blanc, est penché sur le coté. Sa main droite, pendante, tient une plume ; le bras gauche repose sur le rebord d'une planche recouverte d'un tissu vert, la mai tient une feuille écrite. Le corps est appuyé contre la baignoire que recouvre un drap blanc souillé du sang de Marat ; au pied de la baignoire se trouve un couteau au manche blanc taché de sang.
Dans cette oeuvre, on a l'utilisation de toutes les caractéristiques néo-classique dans le but d'elever un événement contemporain à l'échelle de l'Histoire.
David mêle ici une representation naturaliste d'un evenement (couteau taché de sang, lettre, etc) et également l'idéalisation et la dramatisation d'une peinture d'histoire : grande diagonale de la lumiere, coffre avec une dédicace (tel l'épitaphe d'une tombe), le corps nu, héroique et idéalisé ainsi que l'attitude de Marat qui rappelle l'abandon d'un Christ mort après une déposition de croix.